Je n’ai rien payé en argent sonnant et trébuchant. J’ai payé sous forme de cession de droits de reproduction. Cela signifie que personne d’autre que mon éditeur n’a le droit de produire et de vendre des albums de BD Survivaure, ni de produits dérivés de cette série. En plus, je l’ai fait sans limitation de durée, ce qui scelle une collaboration éternelle, ainsi que l’obligation de nager dans le bonheur avec mon éditeur de gré ou de force et ce, pour les siècles des siècles.

C’est un choix difficile à faire, car si l’éditeur est malhonnête 1 alors il peut décider de faire tout et n’importe quoi avec ces droits, des brosses à dent Survivaure, de la saucisse Survivaure, des schnorpglatz à glissière Survivaure, ou encore partir avec la caisse pour le Nicaragua.

Bon, pratiquement ça n’arrive jamais car l’éditeur se doit de respecter l’oeuvre de l’artiste2 et de faire décemment son métier sinon, il peut se faire traîner en justice comme un chien et faire condamner sa descendance pendant 99 générations, ce qui, vous l’avouerez, n’est pas terrible. En somme, tout le monde doit faire son boulot le plus correctement possible, le dessinateur doit dessiner, l’éditeur doit éditer, et moi je dois scénarer... Et les vaches seront bien gardées.

En tout cas, si un jour on vous demande de payer pour sortir votre ouvrage, refusez !

• 1. Ce qui n’est pas le cas, hein Pierre... Allo ? Pierre ? Allooooo.... biiip biiiip biiiip
• 2. Groumph... je m’étouffe