Le Carnet de Maintenance du NHL Survivaure est destiné à l’enregistrement des opérations normales d’entretien, de maintenance, des pannes improbables, des incidents et accidents concernant la bonne marche du vaisseau et à l’archivage des modifications apportées à la structure ou aux équipements. Il s’agit notamment de produire des comptes-rendus détaillés pendant les IPER décennales (Indisponibilités Pour Entretien) afin de pouvoir enrichir la base de données de la flotte du Consortium concernant les opérations de maintenance et la résolution des pannes.

Pour mémoire cette base de documentation est accessible à tous les officiers et chargés de maintenance du Consortium via une passerelle réseau sécurisée standard (protocole de cryptage Zeta - 65536 Bits)

Paragraphe précédent rayé : la base de données sur les opérations de maintenance est en maintenance jusqu’à une date indéterminée. Les utilisateurs dans l’urgence pourront se référer à la version papier, stockée sur le 3e satellite de la planète Glaxar-4, et y puiser l’expérience de leurs prédécesseurs dans les 753,852,438,436 entrées de la BDD. L’éveil des éléphanteaux, le matin dans la savane, était un des spectacles les plus touchants du 21e siècle. Les images de ces instants ont été fixées sur supports numériques obsolètes il y a bien des siècles, mais les archéologues du Consortium ont retrouvé quelques clichés montrant les éléphanteaux allant boire dans une des nappes de boue de l’Afrique équatoriale, peu de temps avant leur disparition totale (et celle de l’Afrique au passage). Les petits enfants en train de mourir de faim en arrière plan ont été enlevés au montage, afin de permettre la diffusion à tous les publics. Il s’agit là d’un document d’archive poignant, et de toute façon je sais que personne ne lit jamais les paragraphes d’introduction dans les manuels techniques, alors je peux vous parler de ce que je veux. D’ailleurs avant-hier, on est allé faire un tour au spatiobar « chez Joe » de la station CSI-GH845, et j’ai mangé un bon gros synthésteak avec des country synthépotatoes, et je m’en suis mis plein la cravate. D’ailleurs si quelqu’un lit un jour ces lignes, je tiens à lui dire que je trouve ce job de rédacteur de carnet de maintenance de vaisseaux-poubelles lamentable, et que je suis volontaire pour une mutation rapide dans la section administrative de sélection des élèves infirmières du Consortium.

Conformément à la circulaire CONS/CINCH/STARFLT/GENREG/3124-131264(H) et au décret sénatorial 3131-751012-H59 révisé, toute modification ou opération d’entretien et/ou de maintenance nécessitant plus de 1 heure - homme ou 30 secondes - droïde doit être enregistrée, sous peine de s’exposer à des poursuites comme prévu dans les Codes de Discipline Générale du Consortium, dans un tas de lois, de décrets et de codicilles confédéraux trop compliqués à citer ici.

L’opération de maintenance qui consiste à entrer dans ce carnet une opération de maintenance ne doit PLUS être consignée ici, conformément aux nouvelles directives du STARFLET/DIROPS/SECGEN (pas la peine non plus de consigner la consignation de la consignation des opérations, merci).

La structure du présent ouvrage répond aux normes ISO 99.999. Il est dérivé du modèle standard BJK-953 (carnet de maintenance des camions de manutention des déchets organiques ménagers).

Après un bref rappel de l’histoire de la construction du vaisseau, Le lecteur trouvera ici les caractéristiques techniques initiales, et une courte biographie des commandants s’étant décédés (pardon succédés) à la passerelle. Une chronologie du service opérationnel du bâtiment est ajoutée, et un index des termes techniques est consultable en annexe (enfin sera consultable plus tard).